Chili

J111 à J125 – Santiago

Du samedi 3 au dimanche 18 octobre 2015 – Santiago (Chili)

15 jours à Santiago… largement plus que ce que le voyageur moyen consacre à cette ville. Pourtant avant de prendre l’avion pour l’île de Pâques, j’avais comme une envie de me poser un peu (ne pas avoir à refaire son sac tous les deux jours, ne pas avoir d’itinéraire à prévoir ou d’hôtels à réserver)… c’est un peu comme si j’avais pris des vacances dans mon voyage 😉

Les deux semaines sont passées à une vitesse folle partagées en visites, lecture, siestes et découvertes culinaires.

Pour la partie lecture, je vous conseille les trois livres que j’ai lu : « Le cercle littéraire des amateurs d’épluchure de patates » (trouvé dans la bibliothèque de mon hôtel), « Ce qu’on regarde en premier », et « L’analphabète qui savait compter » (tous les deux achetés dans une librairie française de Santiago).

Pour les découvertes culinaires, j’ai testé quelques spécialités du coin : le completo italien (qui est en fait un hot dog recouvert de guacamole, tomates et mayonnaise), le mote con huesillo (jus de pêche dans lequel flotte des morceaux de pêche, le tout sur lit de grains de blés cuits !) et enfin, et là on monte encore d’un cran, le terremoto (ça veut dire tremblement de terre), fait à base de vin blanc pétillant, de sirop de grenadine, le tout recouvert d’une boule de glace ananas !!! C’est très sucré, et donc très traite ! Pour tout vous dire, j’ai aussi testé le McDo pour vérifier que le Big Mac a bien toujours le même goût qu’ailleurs (et je confirme).

Pou le côté visite, j’ai l’occasion de visiter le centre ville en découvrant : le palais présidentiel (celui qui a été bombardé lors du coup d’état par Pinochet, mai qui a depuis été reconstruit), la plaza de Armas et la cathédrale, la bourse, le musée des Beaux Arts (construit comme la copie du Petit Palais à Paris), le quartier de Lasturia, le quartier Bellavista, et enfin la maison de Pablo Neruda (célèbre poète chilien qui a reçu le prix nobel).

Pendant ce tour, j’ai eu l’occasion de découvrir un concept tout à fait spécifique à Santiago, le café con piernas. Il s’agit de café donc le comptoir ne fait que 10 cm de hauteur. Les serveuses sont en mini jupe derrière ce même comptoir, et on ne voit donc dépasser que leurs jambes (piernas).

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Un autre jour, j’ai visité un quartier au nord de Santiago, qui regroupe plusieurs marchés : La Vega, Tirso de Molina, Mercado Central, marché au poisson… l’occasion de découvrir que les kiwis sont un peu mutants dans le coin.

Encore un autre jour, j’ai participé à un tour dans le quartier de mon hôtel : quartier Concha y Toro, Basilique El Salvador (qui est en piteux état depuis un précédent tremblement de terre), la plaza Brasil, l’église de la Preciosa Sangre, la place Bungay, la cité Hurtado Rodriguez et enfin le musée de la mémoire.

A la fin du tour j’ai visité le musée de la mémoire et des droits de l’Homme. Ce musée gratuit retrace les « horreurs » qui ont eu lieu au moment du coup d’état et de la dictature chilienne entre 1973 et 1990 (enlèvements, tortures, …), puis explique comment le pays est revenu à une démocratie… saisissant.

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Enfin, j’ai complété ces tours de la ville par la visite du musée précolombien,

ainsi que par l’ascension des deux principaux « cerros » (collines) qui donnent des visions panoramiques sur toute la ville  et les montagnes au loin : le cerro Santa Lucia et le cerro San Cristobal. Ce dernier est accessible par une marché de 45 min, mais étant donné qu’un funiculaire permet également d’accéder au sommet, je vous laisse deviner quelle solution j’ai choisi. Au sommet justement, se trouve une statue géante de la vierge Marie (c’est un peu leur Corcovado à eux). L’ascension jusqu’en haut permet aussi de bien se rendre compte de l’épais nuage de pollution qui recouvre toute la ville !

Argentine

J106 à J110 – Bariloche

Du lundi 28 septembre vendredi 2 octobre 2015 – Bariloche (Patagonie – Argentine)

Voilà déjà venue la dernière étape en Argentine : Bariloche est située tout au nord de la Patagonie. Cette ville a été fondée par des colons suisses, ce qui se ressent dans l’architecture et dans les spécialités gastronomiques.

Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j’ai commencé par le côté gastronomique de la ville. La ville est la capitale argentine du chocolat. Il y a donc au moins une dizaine de chocolaterie dans le centre ville (ce qui est beaucoup vu sa taille). Un mystère reste entier… pourquoi avoir fait des chocolats en forme de tronc (a priori) mais qui ressemblent plutôt à autres choses.

Après le chocolat, j’ai testé la fondue au fromage. J’avais de grandes attentes, donc j’ai été plutôt déçu. C’était pas mauvais, mais le fromage argentin n’a pas du tout le goût du fromage suisse ou savoyard. En plus ça a un peu un aspect pâteux en bouche. Mais ça restera quand même un bon souvenir d’avoir pu trouver une fondue sur la route du tour du monde.

Pour éliminer tout ça, place le lendemain à une randonnée dans le parc municipal Llao llao à 25km de la ville. La randonnée de 11km passe au milieu d’une forêt d’arbres chelous (des arrayanes en espagnol), le long d’un lac « caché », sur un faux pont romain, et enfin par le mont Llao llao (1050m d’altitude). Du haut du mont, la vue est superbe sur les lacs et montagnes alentours.

Le jour suivant, direction le mont Campanario à 18km de la ville. Un télésiège mène directement en haut, donc pas besoin de marcher cette fois 😉 Arrivée en haut, grosse déception, des nuages partout, ce qui est plutôt dommage quand le principal intérêt du lieu est d’admirer la vue ! La prochaine fois je réfléchirais deux secondes en me disant que s’il y a des nuages en bas, il doit sûrement y avoir des nuages en haut, vu la faible hauteur de la montagne !!

Le dernier jour, balade dans la ville pour découvrir un peu plus le côté « suisse » des lieux qu’ils cultivent fortement (ou du moins une image idéalisée de la Suisse)… et apparemment en Suisse il y a des Saint Bernard partout…

Argentine

J102 à J105 – Puerto Madryn

Du jeudi 24 au dimanche 27 septembre 2015 – Puerto Madryn (Argentine)

Après plus de 25h de bus à travers la Patagonie, arrivée à Puerto Madryn. Cette destination n’était pas prévue au programme, je n’en avais même jamais entendu parler avant de rencontrer deux français au nord de l’Argentine, qui me l’ont vendu comme LE lieu pour voir des baleines… Ok let’s go !!

Et dès le premier jour je dois dire que je n’ai pas été déçue. Mon hôtel étant situé à quelques mètres de la plage, je suis partie m’y balader, et déjà depuis la plage, on peut apercevoir les baleines qui jouent à seulement à une centaine de mètre.

Le soir, direction une parilla (restaurant de viandes) pour continuer la dégustation de viande argentine, en compagnie de Caroline et Sonia, deux françaises rencontrées au sud du Pérou, et que j’avais recroisé par hasard à Ushuaia le jour de mon départ. Ils se trouvent qu’elles ont pris le même bus que moi pour rejoindre Puerto Madryn, pour y passer deux jours. A Puerto Madryn, elles étaient accompagnés de FX et Vincent, deux de leurs amis venus faire un bout de voyage avec elles.

Le lendemain, nous voilà donc partis tous les 5 en voiture pour rejoindre la péninsule Valdès à un peu plus d’une heure de là. C’est à cet endroit que la faune est la plus intéressante et la plus visible.

Le matin, nous avions réservé une excursion en bateau pour approcher de très près des baleines franches. Et la promesse a été tenue !! Les baleines viennent tout près du bateau. C’est vraiment impressionnant de les voir faire des sauts. En cette période de l’année, les baleines viennent à cet endroit pour « accoucher », on peut donc les voir les mamans se balader avec leurs bébés.

Après cette expérience hallucinante, poursuite du trajet en voiture jusqu’au bout de la péninsule pour observer d’autres espèces tout aussi mignonnes : tout d’abord des manchots venus eux aussi dans le coin pour pondre leurs oeufs (le mâle et la femelle se relaient pour les couver), puis des éléphants de mer en train de buller sur la plage. Au premier coup d’oeil on pourrait croire qu’ils ont échoués, mais de temps en temps, ils bougent un orteil ou baillent… faut dire qu’ils ont un sacré poids à bouger.

Pour le dernier jour à Puerto Madryn, balade le long de la mer. Il se trouve que ce jour là c’était porte ouverte d’une corvette de la marine argentine, et qu’il était possible de visiter gratuitement le bateau. Seuls la cabine de pilotage et le pont étaient accessibles, mais c’était sympa.

Argentine

J98 à J101 – El Chaltèn

Du dimanche 20 au mercredi 23 septembre 2015 – El Chaltèn (Patagonie – Argentine)

El Chaltèn… ou la capitale du trekking en Argentine… ceux qui connaissent mon goût de la randonnée pourrait croire que je me suis perdue !

C’est ce que je pensais au départ, mais en fait j’ai adoré !

Située à 3 heures de bus d’El Calafate, El Chaltèn est une petite ville d’environ 1200 habitants dont le principal attrait est sa position au pied des montagnes et les nombreux sentiers qui y ont été aménagés. Le plus connu permettant de rejoindre le Fitz Roy.

Vu mon niveau, j’ai commencé doucement avec une randonnée de 6 km pour aller voir la cascade « El chorillo del Salto ». Le soir pour reprendre des forces, direction une parilla pour un gros morceau de viande et surtout pour fêter l’anniversaire de Karène, une des deux québécoises rencontrées à El Calafate, et que j’ai retrouvé à El Chalten.

Le lendemain, on monte d’un cran, randonnée de 8 km (une boucle) pour aller jusqu’au mirador permettant d’admirer le Fitz Roy et les glaciers qui l’entourent. La boucle passe ensuite par la lagune Capri qui offre de superbes reflets du Fitz Roy dans l’eau glacée de la lagune. Sur place, j’ai passé un long moment à discuter avec Clara, une franco espagnole, et nous sommes restées au moins une heure à admirer le paysage.

Sur le chemin, j’ai croisé un condor et ce magnifique pic de Magellan qui laisse des traces hallucinantes sur les arbres et fait un bruit de dingue.

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Pour le dernier jour à El Chalten, on monte un gros cran : randonnée de 18km pour aller voir le Cerro Torre et la lagune du même nom. Accompagnée de Karène et Christine, les québécoises, les kilomètres défilent plutôt facilement en fait (il faut dire que ça montait que très rarement).

Après tant de marche en 3 jours, j’avais pris la résolution de plus marcher pendant 3 semaines… mais tous les trucs jolis sont toujours à plusieurs heures de marche, donc quelques jours plus tard j’ai récidivé… aucune volonté… ou peut être que c’est tout le contraire.

En repartant d’El Chaltèn, j’ai eu le temps de voir défiler les kilomètres à travers la Patagonie (c’est à dire rien à gauche et rien à droite pendant plusieurs heures). A certains endroits, on aperçoit quand même des guanacos (de la famille du lama) qui gambadent.

Argentine

J95 à J97 – El Calafate

Du 17 au 19 septembre 2015 – El Calafate (Patagonie – Argentine)

Après Ushuaia, petit saut de puce en avion (50 min) pour rejoindre El Calafate un peu plus au nord.

La ville en soi n’a pas grand chose d’intéressant. On en fait très vite le tour. L’hôtel est un peu en retrait de la ville, mais la vue y est somptueuse.

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Le premier soir, étant un certain 17 septembre, direction une parilla pour manger un gros morceau de boeuf argentin.

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Le principal intérêt de la ville est de visiter les glaciers aux alentours, dont le plus gros est le Perito Moreno.

Place donc à une journée complète à découvrir le Perito Moreno : d’abord de loin depuis les balcons aménagés juste en face. Puis j’ai pris un bateau qui longe le glacier par le côté (ce qui permet d’en découvrir une nouvelle facette). Le bateau nous dépose au pied du glacier pour une petite marche d’une heure et demi sur la glace.

Après une séance d’enfilage de crampons, la marche débute et le décor est à couper le souffle… c’est beaucoup plus bleu que ce à quoi je m’attendais… magnifique !! (Pour ceux que ça intéresse, c’est la glace très compacte qui rend le glacier si bleu).

Enfin, la marche se termine par la dégustation d’un whisky on the rock avec de la glace prise sous nos pieds, ou d’un verre d’eau provenant directement du glacier.

Argentine

J92 à J94 – Ushuaia… sous la neige

Du lundi 14 au mercredi 16 septembre 2015 – Ushuaia (Région de Terre de Feu – Argentine)

USHUAIAAAAAAAAAAAAA !! Depuis les diffusions des émissions de Nicolas Hulot, cette ville au bout du monde fait rêver pas mal de monde.

Après 2 escales depuis Buenos Aires (mais un seul avion), arrivée à Ushuaia sous la neige et par -2°C. L’arrivée en avion est assez impressionnante. J’ai d’abord cru qu’on allait s’écraser sur une montagne parce qu’on a foncé tout droit dans un nuage qui couvrait le sommet, autant dire que j’ai croisé les doigts très forts en « espérant » que ça passe. Ensuite l’atterrissage est plutôt sympa au milieu de la neige, tout ça à quelques mètres de l’eau puisque Ushuaia est située au bord du canal de Beagle.

La visite de la ville est plutôt rapide car elle se résume à peu près à deux rues principales et un port. Toute la ville tourne autour du concept de la fin du monde. Ushuaia est en effet la ville la plus au sud de la planète (Puerto Williams situé plus au sud, à lui le titre de « village » le plus au sud).

Pour en découvrir un peu plus sur la ville, j’ai visite l’ancienne prison d’Ushuaia. Les premiers habitants d’Ushuaia étaient en effet des prisonniers envoyés dans cette prison très peu protégée (parce qu’il y a nulle part où aller !). La prison regroupe aujourd’hui un musée maritime, un musée sur l’art marin et un musée sur la prison. Différentes expositions sont présentées dans chacune des anciennes cellules. Une aile de la prison a été laissé en l’état et j’avoue que c’est plutôt flippant.

Pour compléter la découverte d’Ushuaia, j’ai voulu faire un tour en bateau sur le canal de Beagle au sud de la ville,. Ce tour permet de passer d’îlots en îlots pour voir des lions de mer, et des cormorans royaux. Ce jour comme les autres jours, il neigeait donc les lions de mer se la pelait autant que nous ! Le tour se termine au phare « Les Eclaireurs » , présent sur toutes les cartes postales de la ville.

Pour le dernier jour sur place, direction le parc national Tierra del Fuego pour une petite randonnée de 2h jusqu’au bout de la route 3 (la route qui part d’Alaska et se termine à Ushuaia). La rando s’est faite sous une tempête de neige, je n’ai donc pas pu voir tous les points d’intérêt du parc, mais ça donnait des paysages très sympas. Je vous laisse juger avec les photos.

Pour terminer l’article, il faut quand même que je vous parle des alfajores, ces biscuits argentins composés de deux biscuits (sorte de shortbread anglais), et d’une bonne couche de dulce de leche (confiture de lait), le tout recouvert ou pas de chocolat… un régal.

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Argentine

J87 à J91 – Buenos Aires

Du mercredi 9 au dimanche 13 septembre 2015 – Buenos Aires (Argentine)

Après plus d’un mois passé au Brésil, me revoilà en Argentine après 3 avions depuis Natal.

La visite de Buenos Aires s’est faite quasi exclusivement avec des Free Walking Tours, ces tours de la ville organisés gratuitement et qui fonctionnent aux pourboires.

Ils m’ont permis de visiter tout d’abord le quartier de Recoleta et son célèbre cimetière. Le quartier est très bourgeois et ressemble très fortement à Paris. Le cimetière est également très ressemblant à celui du Père Lachaise à Paris, en beaucoup plus petit. Il est connu pour abriter la tombe d’Evita Peron, la femme d’un ancien président de la république qui était très aimée des argentins.

Direction ensuite le quartier de La Boca et le caminito (quartier avec des maisons colorées) qui est une des cartes postale de la ville. Les maisons ne sont en fait plus habitées mais sont conservées pour la mémoire de l’époque où tous les européens sont arrivés à Buenos Aires en quête de travail. Dans ce quartier, se trouve aussi le stade de la Boca Junior, une des meilleures équipes de la ville (la première place se dispute avec River Plate), et son stade La Bombonera.

Le même jour, la visite se poursuit dans une autre partie de la ville, avec la découverte du marché couvert de San Telmo, de la statue de Mafalda (qui est d’origine argentine) et du quartier de Puerto Madeiro, un des plus riches de la ville.

Enfin pour terminer la partie « visite », direction le centre historique de Buenos Aires : Congrès National, Palace Bardo, Obélisque, Mur d’Evita, église San Ignacio, et la place de mai qui abrite la cathédrale et le palais présidentiel (Casa Rosada). (Celui qui devine quel bâtiment est la cathédrale est très fort !) La place de mai est  le témoin de nombreuses manifestions, dont la plus connue fut celle des « mères de la place de mai » dont les enfants ont « disparu », assassinés pendant la « guerre sale » livrée en particulier par la dictature militaire (1976-1983). Aujourd’hui elles ne sont présentes sur la place qu’une seule fois par semaine. Des chäles dessinés sur le sol représentent leur combat.

Pour terminer la visite de Buenos Aires, direction le marché de San Telmo (le plus connu de la ville) qui se tient tous les dimanches dans le quartier… de San Telmo. On y trouve de tout : souvenirs, artisanats, brocantes… un bon moyen d’occuper mon dernier jour à Buenos Aires.

Ce séjour à BA m’a permis de faire des recherches sur le moyen le moins cher de visiter la Patagonie (quelles villes ? en commençant par le nord ou le sud ?). Le prix des billets d’avion étant complètement incompréhensibles, la prochaine destination sera donc Ushuaia (parce que c’est moins cher d’aller  complètement au sud de l’argentine, que de s’arrêter en chemin !!).

Rendez vous donc au prochain épisode par -2°C…